Cybersécurité. Le vendéen Digitemis traque les attaques informatiques

La jeune société a pris ses quartiers en Vendée, à La Merlatière. Experte en cybersécurité, elle vient d’être reconnue par l’Agence nationale de sécurité informatique, une garantie pour ses clients.

Le 17 octobre, une faille de taille est apparue dans les systèmes informatiques du monde entier. En cause, des réseaux Wi-Fi dangereusement vulnérables et dont la sécurité des échanges n’est pas sûre. Une bombe de plus dans un univers informatique extrêmement opaque, qui a ses codes, ses gendarmes et ses voleurs.

Côté gendarmes, on trouve Ludovic de Carcouët. Ingénieur des ponts et chaussées, il a travaillé en Inde et en Chine notamment. Avant de tomber en amour avec les problématiques liées à l’informatique. Comme beaucoup, Ludovic aurait pu faire valoir ses compétences à Paris.

Technologie de pointe à la campagne

Mais voilà, il est originaire de Vendée. « Et quand on veut revenir en Vendée, on se met à son compte. » Voilà comment est née Digitemis en 2014.« Je me suis posé la question : était-ce possible de créer une entreprise de ce type en province? Je voulais m’intéresser aux PME, pas forcément aux grosses boîtes qui possèdent déjà une force de frappe informatique. »

L’installation du siège à La Merlatière, commune discrète du bocage vendéen, n’a pas été un obstacle. Ni pour le recrutement d’informaticiens capés, ni pour la nécessaire confidentialité qui accompagne la cybersécurité.« Les informaticiens, les juristes, apprécient la qualité de vie que l’on trouve en Vendée. Ici, nous trouvons des gens de confiance, qui ont un grand sens de l’éthique. » Et puis Digitemis n’est pas une société de service classique. « On peut faire beaucoup de choses à distance », remarque son patron.

Digitemis double son chiffre d’affaires chaque année et recrute en permanence. « Actuellement, nous sommes une vingtaine, et nous avons sept recrutements en cours d’ici la fin de l’année. » Cela devrait continuer. La société ne manque pas de commandes. Dans le Grand Ouest, mais aussi au Luxembourg ou en Belgique.« Personne n’est à l’abri d’une attaque informatique. Même les grands groupes très sécurisés, constate Ludovic de Carcouët. Si les chefs d’entreprise sont conscients d’être très dépendants de l’informatique, ils ne savent pas à quel point. »

Dans un domaine qui évolue chaque jour, la prévention est essentielle. « Nous proposons à nos clients des simulations d’attaques. Des experts de très haut niveau vont éprouver les systèmes. Sinon, nous apportons des réponses aux incidents. Quand une entreprise a un problème informatique, elle vient nous voir, un peu comme les pompiers. »

Et il faut bien constater que les problèmes ont très souvent une origine humaine, aussi bien que d’organisation des systèmes ou de technique. Malveillance interne, bêtises, fautes involontaires, tout est possible. Digitemis sensibilise ses clients. La société a même organisé récemment un test, avec envoi de mails malveillants sur un groupe de 60 000 personnes. Le résultat est édifiant : « Un tiers des personnes ont fourni leurs identifiants et mots de passe sans même s’en rendre compte. »

Thierry Dubillot

Source :

– Edition numérique du journal Ouest-France en date du 31 octobre 2017 : « Cybersécurité. Le Vendéen Digitemis traque les attaques informatiques« 

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