Cyberattaque. Le vendéen Digitemis contrecarre le «rançongiciel» dans l’Ouest
La société vendéenne est sur le pont depuis vendredi. Elle répond aux appels urgents des sociétés de l’Ouest impactées par la cyberattaque mondiale. Priorité : éviter la propagation.
Des sous-traitants industriels
« On a reçu les premiers appels vendredi après-midi, très en amont de l’annonce publique de cyberattaque, » Ludovic de Carcouët, PDG de Digitemis, a immédiatement renforcé son centre d’appel Digitemis SOS de quatre personnes en Vendée. « Cette attaque, avec un logiciel qui arrive dans votre système en le bloquant et demande une rançon pour libérer l’accès à vos données, est assez classique dans son mode opératoire. Exceptionnelle dans son ampleur internationale. ». Les sociétés impactées dans l’Ouest affichent des profils de groupes industriels, « notamment des sous-traitants avec de fortes connexions à l’international. »
Agir vite et isoler
Les services de Digitemis ont agi immédiatement pour surtout isoler les postes infectés. « L’urgence, quand le mail a été ouvert, est de ne pas laisser les ordinateurs en connexion. Si le message a introduit le virus il faut couper la propagation immédiatement. C’est tout le boulot de ce week-end, qui continue ce lundi, et sûrement toute la semaine. L’objectif : ne pas arriver au blocage total. » Autre action immédiate : essayer de restaurer les données à jeudi. Le jour juste avant la cyberattaque. « Pas toujours simple mais passage obligé pour véritablement tout nettoyer car l’onde de choc peut vraiment continuer longtemps autrement. »
Prévention en tests de piratage
Au quotidien, Digitemis répond aux nouvelles technologies des cyberattaques et protections des données. « Ces derniers temps, nos clients nous demandent beaucoup de tests de malveillance. On envoie des mails avec des tentatives de piratages et on voit comment leurs systèmes informatiques réagissent. Quand il y a des carences, on essaye au maximum de jouer sur une réponse qui marie décloisonnements des postes et mise en réseau avec filtrage. » Une actualité qui booste la société. Digitemis vient d’ouvrir des antennes à Nantes et Paris, en plus de sa base à La Merlatière en Vendée. Elle affiche une croissance de 100 % chaque année. Fraîchement labellisée Frenchtech, elle va passer de 18 personnes à 30 d’ici la fin de l’année.
Élisabeth BUREAU
Source :
- Article paru dans l’édition numérique du journal Ouest France du 15 mai 2017 : « Cyberattaque. Le vendéen Digitemis contrecarre le rançongiciel dans l’Ouest«
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